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Jean Gabriel DOMERGUE : biographie

Biographie du peintre français Jean Gabriel DOMERGUE

Jean-Gabriel DOMERGUEJean-Gabriel DOMERGUE est né le  4 mars 1889 à  Bordeaux  – fils de Gabriel DOMERGUE, nouvelliste, critique d’art, puis rédacteur à « La Liberté » et à « L’écho de Paris ».

Jean Gabriel est élève au Lycée de Bordeaux, puis à Paris  au Lycée Rollin, il est passionné de dessin.  Il remporte le premier prix d’un concours de dessin organisé par la ville de Paris, suite à quoi une amie de sa mère lui commande son portrait, il a 14 ans, c’est sa première commande… Il retrouve à Montmartre TOULOUSE LAUTREC, un cousin éloigné ; il fréquente son atelier et en sa compagnie découvre le Moulin Rouge et ses danseuses… Il emprunte, puis partage  un atelier situé au dessus de l’atelier de DEGAS, rue Victor Massé.

C’est dans l’escalier qu’il fait sa connaissance. Malgré un accueil glacial, DEGAS le prend en amitié et après l’avoir mis à l’épreuve en lui faisant repeindre une même porte plus de vingt fois, lui apprend à regarder et à voir…pendant plus d’une année. Jean-Gabriel ne regrettera jamais cette période. Il rencontre et  admire BOLDINI à travers  ses descriptions  des élégantes mondaines aux dessins nerveux et sophistiqués, le regard publicitaire de CHERET l’enchante.


Dès le 20 octobre 1903, Il entre à l’école des BEAUX ARTS DE PARIS dans l’atelier de ‘Cormon’ sous le n°1055 (sous le nom de Jean Emile Domergue)


Il y est admis le 9 novembre 1906, sous le n°6874

Il fréquente les ateliers de Lefebvre – d’Adler – d’Humbert –  Flameng – Tony Robert Fleury
                 ( 1907/ 1909/ 1910 recto : verso)



Réf archives des BA AJ52-290
Une bourse d’études lui est allouée de 1905 à 1907
Il habite au 16 boulevard Magenta – puis au 18 rue de Chabrol - Paris
Il reste aux Beaux Arts jusqu’en 1910  

En 1911, il travaille à la décoration du théâtre d’Agen.
Et tout en préparant le ‘Prix de Rome’, Jean-Gabriel DOMERGUE,  qui a quitté sa famille, devient par obligation d’indépendance,  dessinateur de mode.
Pierre Laffitte, qui dirige la revue ‘FEMINA’ l’envoie chez Liane de Pougy (1870/1950) afin de faire des croquis d’elle. Il découvre dans cette femme à la silhouette longue et taille de guêpe, un type idéal de Beauté qu’il cultivera toute sa vie. (Ce modèle deviendra Sœur Anne Marie Madeleine de la Miséricorde de l’ordre de Saint Dominique)

Pendant la même période, cherchant une femme de ménage, le sculpteur Sarabezolles lui propose comme valet de chambre un jeune révolutionnaire russe, réfugié en France, qui a besoin de gagner sa vie. Il accepte ce garçon à son service, qui lui donne entière satisfaction. Puis devant partir quelque temps en province, il se sépare de lui en lui donnant une lettre de chaleureuse recommandation.
(ce n’est qu’en 1917 qu’il découvre que son ex-valet de  chambre était le révolutionnaire Lénine !)

 

 

 

En 1912 :   sa peinture est classique, il peint :
- la « Robe jonquille »          


- Un  « Chemin de croix » qu’il offrira à l’église de Saint Hilaire d’Agen
- Une superbe « Piéta » qu’il donnera à l’église Saint Martin des Champs à Paris, église dans laquelle il a fait sa première communion le 9 mai 1901.


 

 

En 1913 : il est le ‘Premier Deuxième Grand Prix de Rome‘               

Avec une œuvre au  sujet imposé très classique :
« Un Rhapsode chantant la gloire d’un héros aux abords d’un village antique »
Il fait don de ce tableau au Musée d’Agen qui l’aurait confié en dépôt à la Mairie d’Aiguillon. Titré « le Rapsode ».
 
Mobilisé comme brancardier pendant la guerre de 14-18, il n’en poursuit pas moins son activité artistique en publiant des dessins et des lithographies sur les atrocités allemandes et les exposent en mai 1916 à la galerie Georges Petit à Paris.

Une citation de Napoléon ouvre l’exposition : « Le plus court croquis m’en dit plus long qu’un long rapport ».

Suite à  cet engagement, Jean-Gabriel DOMERGUE,  sera condamné à mort par les allemands. Il sera recherché pendant la seconde guerre mondiale,  plus de vingt après par la Gestapo :  prévenu par un officier supérieur de l’armée d’occupation, il est obligé de quitter Paris. Puis après l’arrivée des allemands en zone libre (1942) il gagnera l’Algérie.

 


En 1918, il épouse Odette Maugendre, élève en classe de sculpture aux Beaux Arts, sculpteur de talent, elle exposera souvent avec lui.

« Mon père, Maugendre-Willer, alors directeur des Beaux arts de Lille, m’avait amené en 1906, au Salon des Artistes Français. L’un et l’autre nous sommes tombés en arrêt devant une grande toile : « la jeune fille à la robe jonquille ». L’expression du visage, la couleur du vêtement dont était drapé le personnage, nous séduisirent. Dans les jours qui suivirent, les critiques nous révélèrent le nom de l’auteur de ce tableau remarqué. Il s’agissait de Jean Gabriel. J’ignorais alors que quelques années plus tard, je ferais sa connaissance au cours d’une soirée dansante chez des amis communs, et que je deviendrais sa femme».

 
Tableau représentant Odette   Ses poteries sur une commode de la villa Fiesole


En 1920, il reçoit la médaille d’or au Salon des Artistes Français.
C’est l’année à partir de laquelle il connait une grande vogue, sollicité de tous cotés ;  par la publicité, couvertures de catalogues et affiches - par la mode comme créateur de modèles - par l’époque,  comme organisateur de fêtes, et peintre de la ‘Parisienne’.

« Affiche du Bal de la Couture »
Conçut par Jean-Gabriel DOMERGUE pour annoncer le bal organisé par la Chambre syndicale de la couture, le vendredi 8 décembre 1922, à l’hôtel Continental à Paris.

Sous l’égide de la galerie G.L Manuel Frères, il crée avec une équipe de peintres, de sculpteurs et décorateurs le Salon « LA MODE PAR LES ARTISTES». Ce Salon qui aura lieu durant 10 années, s’est donné pour but d’apporter à l’habilité des couturiers le fruit des médiations esthétiques des artistes. Chaque exposant peut envoyer six œuvres. Certains des modèles exposés sont réalisés par une maison de couture et présentés chaque jour par des mannequins.

Attiré par toutes les formes de l’art, Jean-Gabriel DOMERGUE fait durant plusieurs années, des dessins aquarellés de décors de théâtre pour Paris et Londres. Il anime même à Paris, une troupe d’amateurs de théâtre, les ‘Escholiers’ qui remportent un certain succès dans ses créations.

L’art décoratif l’attire aussi. En 1921, il a orné le hall du château d’Osmond.

En janvier 22, il expose un décor de salle à manger au Salon des Décorateurs. Plus tard il expose une chambre à coucher pour Mistinguett
Malgré ses activités débordantes, le ‘Comité de la tenue Masculine’ fait appel à lui pour créer un « SALON DE LA MODE MASCULINE » auquel il convie les artistes leur demandant de suggérer toutes nouvelles idées vestimentaires.

Le 14 juillet 1933, il est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur
.
Passionné, attiré par l’Art sous toutes ses formes, Il est avant un peintre de talent,
Nombre de femmes souhaitent être peinte par Jean-Gabriel DOMERGUE, citons le :
 « Il n’est nullement paradoxal de dire qu’un portrait révèle souvent une femme à elle-même, car il met souvent en valeur bien des aspects de sa beauté qu’elle ignorait de façon totale, ou, du moins, qu’elle méconnaissait. C’est pourquoi il y a beaucoup de femmes qui se mettent progressivement à ressembler à leur portrait ».

En quelques années, il crée un nouveau type de femme, svelte, mince, souple, à la poitrine gracile, à la frimousse désinvolte, dont les grands yeux regardent le monde avec envie, du haut d’un cou étiré.  Née « LA PARISIENNE » qui donne le ton au monde entier. L’élégance, le raffinement et la somptuosité des costumes de ses modèles parachèvent l’être de rêve qu’il a crée.